ORTHOPHONISTE
BAC +5 CERTIFICAT DE CAPACITE EN ORTHOPHONIE
Charles, jeune orthophoniste de 30 ans exerçant en libéral dans un cabinet médical à proximité de la gare des Brotteaux, ne se prédestinait pas vraiment à cette carrière. Etudiant en droit, c’est par amour de la langue française et son goût pour en magnifier toute sa richesse qu’il a littéralement changé de cap pour l’orthophonie. Un domaine peu connu du grand public et qui ne se cantonne pas à la seule rééducation des troubles du langage chez les enfants. Il est d’ailleurs lui-même spécialisé dans le traitement des troubles neurologiques et ORL chez l’adulte, même si il suit également quelques enfants Ses journées sont intensives mais il apprécie le fait de pouvoir organiser son agenda comme il l’entend.
Son Conseil
« Le concours est difficile et doit être bien préparé. Il faut être sûr de son choix et connaître le métier ».
Son cursus universitaire
Son profil atypique
Avec sa stature impressionnante, le physique de Charles ne correspond pas vraiment au profil type de la profession largement féminisée.
La mixité durant ses études
« On peut dire qu’elle était franchement limitée», plaisante-t-il, « on peut difficilement trouver moins mixte ».
Une opportunité de s’installer en libéral
Pendant un an, il a exercé en tant qu’assistant d’un titulaire avant de se lancer à son compte dans le centre de médecine et de traumatologie de la Part-Dieu.
Un métier gratifiant et passionnant
Même si ce métier implique une lourde responsabilité de diagnostic et de traitement envers le patient, il est également utile à la société : des techniques précises de rééducation permettent d’accomplir de réelles avancées.
Son métier d’orthophoniste
Sa vision
Les aspects les plus plaisants du métier :
- Un métier assez rare et intrigant
- Une vraie reconnaissance lorsque les résultats sont au rendez-vous
- Une véritable relation de confiance qui s’installe avec les patients
- Un confort financier et la qualité de vie (il a ses vendredis et week-ends et son activité est moins intense pendant les vacances scolaires)
Les aspects plus négatifs :
- Les clichés et mystère autour du métier
- La dépendance, parfois frustrante, des résultats à l’implication des patients qui doivent se montrer réceptifs
- La gestion administrative et la comptabilité qui prennent un certain temps en dehors de ses heures au cabinet.
Zoom sur ses missions
La rééducation des troubles de la communication
Les troubles et pathologies nécessitant des séances d’orthophonie sont nombreux et concernent aussi bien les enfants, les adolescents que les adultes et plus particulièrement les personnes âgées.
Des missions annexes
En plus de son travail au cabinet, Charles assure d’autres missions, pas toujours en lien direct avec sa profession d’origine.
Son environnement professionnel
Travailler dans une telle structure est aujourd’hui clairement un atout à ses yeux.
La structure
Ils sont neuf praticiens à partager les locaux du cabinet médical, dont cinq kinésithérapeutes, deux kiné-ostéopathes, un médecin généraliste et lui-même.
Ses relations avec ses confrères
Il apprécie tout particulièrement l’ambiance pluri-disciplinaire et le fait de ne pas se sentir seul et isolé.
Orthophoniste, un métier encore très féminisé
« Nous sommes très peu d’hommes dans cette profession. Ce qui peut être clairement un avantage pour se démarquer face à la concurrence ».
Formation Orthophoniste
Charles a obtenu une licence de droit mais il a souhaité réorienter son projet professionnel pour devenir orthophoniste. Pour cela, il a passé et réussi le concours d’entrée d’orthophoniste et a suivi la formation durant 5 ans.
Cette formation a pour objectifs :
- l’acquisition de connaissances en sciences de la vie, en sciences physiques et en sciences humaines
- l’approche fondamentale de l’être humain, la recherche du maintien de la santé et l’acquisition de connaissances en santé publique.
- l’acquisition de connaissances de pathologie et de physiopathologie.
- l’apport théorique est complété par des activités pratiques en milieu clinique.
Au cours du dernier semestre, les étudiants soutiennent un mémoire sous la responsabilité d’un directeur de mémoire.
Charles est donc diplômé d’un certificat de capacité en orthophonie.
L’Orthophonie
Charles, orthophoniste de formation, exerce son métier en profession libérale comme environ 80% de ses collègues diplômés. Il exerce en cabinet de groupe (environ 22%**) et travaille avec des professionnels de différentes spécialités médicales, paramédicales (ostéopathes, kinésithérapeutes, médecin, …), l’équipe assurant ainsi la coordination des soins et l’élaboration de programmes de prise en charge cohérents. Il aurait aussi pu privilégier de travailler en cabinet individuel (environ 58%*).
En 2013, le nombre d’orthophonistes se montait à 21.902 praticiens**
Environ 20% des orthophonistes sont salariés :
- des hôpitaux, généralement, ces orthophonistes hospitaliers interviennent sur les troubles les plus lourds à traiter. Ils appartiennent à la fonction publique hospitalière,
- de diverses structures de soins pour enfants et adultes handicapés,
- d’établissements pour personnes âgées …
Il faut savoir par ailleurs que des orthophonistes libéraux peuvent partager leur emploi du temps entre une pratique libérale et une pratique dans une institution ou un hôpital.
* Données de la DREES – Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
** Données de l’INSEE
Charles est diplômé d’un certificat de capacité en orthophonie.
Charles a fait un choix ce parcours et de projet professionnel, toutefois, il aurait pu privilégier un autre métier du PARAMÉDICAL et suivre d’autres formations en paramédical (en dehors du concours PACES).
Si études courtes – Autres possibles à Lyon 1
La Première Année Commune des Études de Santé (PACES)
Les formations Bac+4 accessibles sur concours après la PACES :
Un tout autre choix
A Lyon 1, les personnes qui souhaitent intervenir auprès d’un public déficient auditif ont la possibilité d’intégrer la licence professionnelle LPC (Langage Parlé Complété). Le LPC est une aide à la réception orale du français. Cette formation est accessible après avoir validé 2 années d’enseignement supérieur.
Charles aurait pu occuper le poste de codeur Langue française Parlée Complétée.